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Détester tout le monde à la MJC Calonne et au Théâtre de Haguenau

29 mars à 14h et 20h30 à la MJC Calonne, Sedan et 9 avril à 14h et 20h30 au Théâtre de Hauguenau

Détester tout le monde au Théâtre National Wallonie-Bruxelles

6 février à 20h30 ; 7 février à 19h30 ; 8 et 9 février à 14h et 20h30

Détester tout le monde à la MJC Calonne et au Théâtre de Haguenau

29 mars à 14h et 20h30 à la MJC Calonne, Sedan et 9 avril à 14h et 20h30 au Théâtre de Hauguenau

Détester tout le monde au Théâtre National Wallonie-Bruxelles

6 février à 20h30 ; 7 février à 19h30 ; 8 et 9 février à 14h et 20h30

Détester tout le monde à la MJC Calonne et au Théâtre de Haguenau

29 mars à 14h et 20h30 à la MJC Calonne, Sedan et 9 avril à 14h et 20h30 au Théâtre de Hauguenau

Détester tout le monde au Théâtre National Wallonie-Bruxelles

6 février à 20h30 ; 7 février à 19h30 ; 8 et 9 février à 14h et 20h30

Détester tout le monde à la MJC Calonne et au Théâtre de Haguenau

29 mars à 14h et 20h30 à la MJC Calonne, Sedan et 9 avril à 14h et 20h30 au Théâtre de Hauguenau

Détester tout le monde au Théâtre National Wallonie-Bruxelles

6 février à 20h30 ; 7 février à 19h30 ; 8 et 9 février à 14h et 20h30

La seconde surprise de l’amour

Marivaux

© Hubert Amiel

«Dans La Surprise de l’amour il s’agit de deux personnes qui s’aiment pendant toute la pièce, mais qui n’en savent rien eux-mêmes et qui n’ouvrent les yeux qu’à la dernière scène.» Marivaux a résumé lui-même l’intrigue de sa première vraie comédie, composée pour les comédiens italiens. Quelques années plus tard, il la réécrit pour les comédiens français. La pièce débute par un soupir, l’intrigue est teintée d’un imaginaire romanesque sombre, avec une jeune et déjà veuve Marquise, un chevalier désespéré… Marivaux laisse davantage de place à l’hésitation des cœurs, aux tergiversations narcissiques et circonvolutions psychologiques, affliction qu’on ne peut lire de manière tout à fait sérieuse.

Alors qu’Hortensuis, petit tartuffe laïc féru de morale qui fait ici son apparition, directeur des lectures de La Marquise à défaut de pouvoir diriger son corps et son âme, refuse qu’on touche aux vénérables textes anciens, Marivaux se parodie lui-même et nous invite à jouer avec le théâtre et ses paradoxes, avec la répétition et la surprise, avec ce que nous savons et ce qui nous échappe. Avec le désir, en fait, qui toujours échappe au plan.

Durée 2h

Avec
Nina Blanc,
Olindo Bolzan,
Marcel Delval,
Emile Falk,
Sacha Fritshcke,
Emilie Maréchal

 

Scénographie
Arnaud Verley

 

Costumes
Claire Schirck

 

Musique
Grégoire Letouvet

 

Sons
Geoffrey Sorgius

 

Lumières
Iris Julienne

 

Assistant mise en scène
Hugo Favier

 

Mise en scène
Thibaut Wenger

 

Production
Premiers actes en coproduction avec le Théâtre des Martyrs / La Servante, La Coop ASBL et le Nouveau Relax, scène conventionnée de Chaumont. Avec le soutien du Tax-Shelter du Gouvernement fédéral de Belgique, de la COCOF et de la SPEDIDAM. Compagnie conventionnée par le Ministère de la Culture / DRAC Grand Est et la Région Grand Est.

Intention

Pour faire une surprise, il faut un coup d’avance. Sans parler du public, l’intrigue de la Seconde surprise ne manque pas d’intrigantes : Lisette pour parvenir à ses fins avec le charmant Lubin, valet du Chevalier, pense manœuvrer La Marquise, qui pense jouer avec le Chevalier, incapable de contrôler les choses face à l’énigme qu’il éprouve, de révéler et de se révéler sa passion. « Je me meurs » laisse-t-il échapper au comble de sa colère. Mais on ne sait pas très bien où mène ce jeu, quelque chose échappe, car quoi qu’en dise Hortensuis et sa raison, personne n’est maître de lui-même.

Quelque chose d’eux est en retard (ou en avance, c’est selon). Et la virtuosité de ces champions du discours ne fait que mettre en relief les symptômes dont ils sont atteints. Ce sont des infirmes de la parole, de l’expression du désir. Et bien des choses se disent, bien des signes échapperont avant d’en prendre conscience, avant que les paroles ne les formalisent. Il y a comme un décalage entre ce que savent les corps et ce que pensent savoir leurs habitants. Le désir a toujours un coup d’avance.

L’enjeu de la mise en scène est probablement d’avancer sur ces deux lignes, entre le savoir des corps et l’ignorance du langage. Et quelle drôle de comédie ! Car si toute la pièce tend à une sorte d’apthéose de l’amour, quelque chose laisse un sentiment d’occasion ratée. Peut-être parce que le langage déplace les personnages, les soustrait du présent, les empêche de se voir. Ils sont toujours en décalage et se manquent. Il faut bien un happy-end pour clôre les tergiversations, mais cette illusion théâtrale a un goût d’inachevé. Peut-être parce que cette chose qui fait irruption cause autant de plaisir que de souffrance, et que le désir est infini.